Ce soir je mange les restes du dîner d'hier.

Purée de pommes de terre et patates douces.

Cuire à l'eau deux grosses patates douces avec cinq pommes de terre moyennes, cinq gousses d'ail dégermées (au fait, Sarah, tu as oublié ici la moitié des têtes d'ail achetées au marché des Lices hier matin), deux feuilles de laurier, un petit oignon jaune, des queues de persil (ça suffit bien pour le goût), pas trop de sel, et du poivre, nous autres on n'en met pas pour la cuisson.

Quand elles sont bien cuites, les passer au moulin à légumes gros trous.

On y met un peu d'eau de cuisson mais pas trop, la purée doit rester assez ferme pour supporter sans mollir la bonne dose de crème fraîche épaîsse qu'on ajoute jusqu'à la rendre onctueuse.

La tenir au chaud jusqu'au service.

Hier soir elle accompagnait un honnête poulet cou nu, pattes noires, de deux kilos neuf, aux échalottes et à l'ail (raison pour laquelle nous achetâmes au marché des Lices quelques têtes d'ail de Saint Broladre, et d'ailleurs Sarah tu as oublié, etc.).

Poulet doré entier à la cocotte, avec quelques échalottes émincées dites cuisses de nymphes, et en effet elles étaient fines et douces.

Nous avons fait une pause pour accueillir le riz au lait, moelleux, sucré à point et parfumé d'un demi bâton de vanille, ça suffit bien pour un litre et quart de lait avec deux cent grammes de riz rond.

Nous avions servi à l'apéritif un guacamole d'hiver et de la salade turquie, et puis, sur le pain demi complet de monsieur Cozic le foie gras cuit par Déborah, le foie de lotte d'Anne B. et bon, je sais, ça fait beaucoup, quelques grosses crevettes roses, même pas du bouquet, honte à nous, mais elles étaient fraîches et bonnes.

Nous avons bu du Malbec rosé puis un Cahors pas trop tanique et beaucoup beaucoup d'eau qui est très bonne à mon robinet.

Purée de nous autres

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